Top 5 des œuvres littéraires pour écraser des moustiques, éd. été 2021

Préambule : cette liste est non exhaustive. Ne possédant pas tous les livres et me servant souvent des livres qui se trouvent les plus proches du lit, ce Top 5 est, par définition, limité et non scientifique. Cependant, quelques conclusions peuvent facilement être transposées aux livres qui se trouveront près de votre table de nuit.

5 – le livre Titanic – Pour faire couler le sang avec humour

Le livre annuel d’un magazine satirique allemand, millésime 1981. Un classique démodé qui a fait ses preuves. Ce livre a l’avantage d’être présent depuis très longtemps dans mon étagère. Je connais ses bons (la couverture) et mauvais (le dos) côtés. Rigide tout en étant souple, ce livre est plein d’humour sur des personnalités politiques que plus personne ne connaît et de références à la guerre froide que plus personne ne comprend.
Format : A4
Points forts : Son grand format, sa rigidité souple, sa surface imperméable
Points faibles : manque de souplesse pour les surfaces accidentées, la distance du lit (il est posé tout en haut dans l’étagère qui se trouve la plus éloignée de la tête du lit)
Indice de vlan : 6/10

4 – Les œuvres complètes des classiques russes – pour jeter un froid de Sibérie

Les Russes peuvent être remplacés par les classiques français verbeux (Zola, Hugo, Dumas, Flaubert) si vous êtes un brin nationaliste. Sauf Proust. Proust n’est pas une tapette !
Et les anglo-saxons ? On évitera les anglo-saxons dont Dan Brown, qui, même s’il est verbeux et épais, ne devrait être infligé à personne . On touche ici aux limites définies en 1949 dans la 4eme convention de Genève. John Irving c’est pas très gentil mais ça passe. Chez Irving je conseillerais Un Enfant De La Balle (716 pages quand même !) qui donnera un coté clownesque et tragicomique au coup de grâce. Qui a dit qu’on ne peut pas s’amuser en assassinant ? Pour ce qui est des anglo-saxons de qualité, ils sont souvent trop concis pour servir comme base efficace pour un bon coup envoyé dans la sale gueule d’un moustique. Avec l’attrape-cœurs vous arriverez peut-être à choper à 20 ans, mais pas un moustique. Ici il faudra avoir recours aux œuvres complètes en format broché pour pouvoir être efficace.
Format : poche, moyen
Points forts : La disponibilité, la taille compacte mais épaisse, la surface qui accroche le moustique tout en s’essuyant facilement (je conseille particulièrement la nouvelle édition des œuvres romanesques de Dostoïevski chez Actes Sud (1875-1880, 1888 pages) qui présente une surface mélangeant parfaitement ces deux qualités)
Points faibles : Son format, la disponibilité en été (qui a envie de lire un trajet de luge à travers la Sibérie en sirotant du Spritz ?)
Indice de vlan : 7 (Gogol)-9 (Dostoievsky)/10

3 – Super Picsou Géant – pour une mort géantissime

Mon édition date des années 90 et tombe en lambeaux, ce qui lui donne un caractère très aguerri. Je m’imagine qu’il fait ainsi plus peur aux moustiques et que sa seule présence sur l’étagère à côté du lit est un puissant répulsif.
Format : Moyen
Points forts : son côté rassurant et nostalgique, son expérience. La taille.
Points faibles : il tombe en lambeaux. Chaque coup peut être son dernier. Pourrait être un point fort aussi, si vous aimez les combats à chances égales. Ainsi la chasse peut se transformer en corrida. Qui tombera le premier ? Picsou ou moustique ? Le vieux capitaliste ou la jeune terreur sanguinaire ?
Indice de vlan : 8/10

2 – Gala, Elle, Paris Splatch – se plie à toute volonté

Idéal pour les moustiques qui vous ont vraiment embêtés pendant de longues heures. Envoyer la tête de Carla Bruni en pleine face d’un moustique qui vous prive d’une bonne nuit de sommeil peut vous donner un sentiment de satisfaction qui surpasse tout, même une place assise dans la ligne 13 aux heures de pointe . Morale : restez chez vous, achetez Gala, attendez l’été, ouvrez grand les fenêtres et déclenchez des batailles mémorables entre les people franchouillards et les moustiques tigres.
Avantage non négligeable des magazines glossy : la disponibilité des magazines quand vous vous dorez la pilule dans un pays où la bonne littérature se fait rare (je pense à la Côte d’Azur).
Format : 225mm (L) x 290,5mm (H) (Elle)
Points forts : le côté pliant, sa surface lavable, l’utilisation en tapette me donne une super-excuse pour acheter mon magazine people préféré tout en restant snob vis-à-vis des gens qui achètent des magazines people.
Points faibles : j’ai un magazine people chez moi. Sur la table de chevet. Ça se trouve même que je le lis . Mais ça, je ne l’avouerai jamais.
Indice de vlan : 9/10

1 – Collapse – Du lourd

Ce livre vous rappellera que comme le moustique, vous et votre civilisation peuvent tomber d’un jour à l’autre.
Collapse est désormais un classique de la collapsologie, et il est, surtout dans son format broché, un outil formidable pour assommer un être vivant, qu’il soit de taille humaine ou plus petit. Après une rencontre fortuite avec ce livre les humanoïdes en resteront meurtris, et les moustiques aussi, mai d’une façon plus littérale.
Format : Broché
Points forts : le message, son poids, sa taille parfaite qui le rend à la fois maniable et lui donne une surface vlanesque à souhait.
Points faibles : Sa surface non lavable, le contenu vachement déprimant qui pourrait vous mettre dans un état de léthargie et vous amener à vous faire piquer sans résistance aucune.
Indice de vlan : 10/10

Pour terminer, un petit mot sur les livres photo, les monographies et les livres d’art : non ! Ce n’est pas une question de qualité de frappe, ce n’est juste pas possible. Vous ne pouvez pas, quand on vous demande ce que vous avez fait hier soir, répondre : « j’ai d’abord envoyé Picasso au plafond, mais il a raté et est tombé en pièces, puis j’ai fait voler le catalogue Cartier-Bresson qui est tombé derrière le canapé. » On sait très bien que ces livres sont des objets de présentation qui servent d’indice de votre statut social et de sujets de conversation pour vos invités, et ils ne peuvent pas remplir cette fonction si vous les envoyez derrière le canapé. Vous ne pouvez tout de même pas priver vos invités de juger vos goûts trop convenus avec médisance juste pour une nuit tranquille sans zzzzzzzzzzzziiiiiiiiiiiiiieeeuuuuuiiiii.
Si vous êtes vraiment à court d’outils, envoyez du Klimt ou du Helmut Newton. Personne ne remarquera leur absence. Je dirais même que ça rendra vos soirées plus agréables et les sourires de vos invités plus conciliants. Vous serez à la page, comme on dit.

Si vous avez un livre que vous pensez particulièrement bien adapté au meurtre des moustiques ou si vous avez des questions sur des auteurs non mentionnés ici, n’hésitez pas à me demander. Sachez que si vous osez me parler de Bernard Werber, je vous bloque illico.

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Ces secrets t’aident dans ta combustion spontanée

Braises sur fond noir

Les bonnes réflexions pour réussir sa combustion spontanée

La première question à se poser : est-ce que la combustion spontanée c’est vraiment mon truc ?
Parfois on est tout feu tout flamme pour un nouveau passe-temps avant de se rendre compte qu’on aura mieux fait de rester chez soi. La combustion spontanée n’y fait pas exception.

Mais comme avec tout projet de vie, il faut peser le pour et le contre. Il ne faut surtout pas brûler les étapes. N’oubliez pas qu’avec la combustion spontanée, vous jouez littéralement avec le feu. Nombreux sont les témoignages de proches d’amateurs de le combustion spontanée (CS pour les intimes) qui, croyant maîtriser le sujet, se sont retrouvés combustionnés malgré eux, souvent à des moments les plus inopportuns. Rappelez-vous de ces dernières paroles d’un jeune CS-ophile, rapportés par sa mère endeuillée. Le jeune homme, dans la file de caisse au supermarché, en apercevant les briquets à 90 centimes, avait juste le temps de lâcher « Oh non, pas maintenant » avant de disparaître dans une torche rouge bleu-vive-fluo.
Savoir combustionner c’est une chose, maîtriser le moment et l’ampleur de sa combustion en est une autre.

Combustion spontanée (illustration)
Une bonne combustion spontanée, ça se prépare

Le risque de mourir à petit feu est réel, le risque de devenir la risée des badauds (qui pourraient qualifier votre combustion de « pas si spontanée ») aussi. Et ce n’est pas la façon dont un vrai champion de la catégorie voudrait être remémoré. Ce que vous pouvez devenir, en achetant mon livre : Chaud devant ! Devenir champion de sa combustion spontanée ! Achetez-en deux et recevez une boite d’allumettes gratuite. (Le deuxième exemplaire peut toujours servir pour l’allumage, si vous n’arrivez pas à le refiler un copain que vous sentez chaud pour l’aventure)

Ce livre contient

  • Les dix leçons pour réussir sa combustion d’une manière vraiment spontanée.
  • Des outils de planification pour une combustion spontanée réussie (date, lieu, météo, vêtements)
  • Entraînements personnalisés pour se préparer mentalement à la mise à feu
  • Le bon choix des accélérateurs de feu : de la combustion à la supercombustion
  • Comment éviter les pièges de la combustion spontanée : la chaleur, les cendres sur le tapis, combustionner au mauvais moment
  • Comment éviter de se taper la honte en combustionnent au mauvais moment : réussir de ne pas bruler pendant des enterrements, mariages, entretiens d’embauches
  • Conseils vestimentaires – Quel couleur de chemise va avec quel feu ?
  • Des modèles de testaments, lettres d’adieu.
  • Questionnaires pour bien connaitre sa personnalité (de feu)
  • Etes-vous plutôt combustion spontanée ou immolation ?
  • Debout ou assis, nu ou habillé, à la maison ou dans la nature ? Quelle combustion va avec ma personnalité ?

Comment bien trancher entre deux Connards – Une Dissertation

Un enfant jouant avec le feu

Préambule
En écrivant un texte hautement littéraire et d’une délicatesse inouïe j’ai été confronté à la question suivante : est-ce qu’on dit « connard fini » ou « connard pas fini » ? La question s’est avérée fascinante. Et comme toutes les excuses sont bonnes pour ne pas écrire ce qu’on devrait écrire, j’ai approfondi un peu plus que nécessaire.

Avant de commencer : pourquoi ajouter un « fini » ou « pas fini » au connard ?
Quand on écrit sur un connard, on aurait tort de ne pas y ajouter un « fini » ou un « pas fini ». Le simple connard ne fait tout simplement pas la taille à un beau connard à queue. Ça sonne mieux, ça sonne plus fort. C’est comme avec un piano. Un piano droit ne sonne pas aussi bien qu’un piano à queue. Le connard fini/pas fini aura donc les avantages suivants sur le connard simple :

• Une sonorité plus riche et variée avec de larges plages dynamiques, de pianissimo à fortissimo
• Un sustain plus long
• Un timbre plus consistant
• Un son uniforme et équilibré

Vous l’aurez peut-être remarqué, j’ai juste copié quelques avantages du piano à queue du site de Yamaha France. Mais ça marche aussi bien pour les connards que pour les pianos. Si on a le choix, le connard adjectivé est toujours à préférer au connard simple.

Le connard fini VS le connard pas fini

On a réglé dans le préambule la question du connard simple VS le connard fini/pas fini. Oui, mais lesquels entre ces deux connards à rallonge est le plus fort ? Le connard fini ou le connard pas fini ?

Les statistiques

Ce que dit Google France : 8060 résultats pour « connard fini ». 2530 résultats pour « connard pas fini ». Il semble donc que l’expression « connard fini » soit plus amplement utilisée. Accessoirement : on trouve 321 000 résultats pour « con fini », et 1420 résultats pour « con pas fini ». La « conne pas finie » n’a que 1610 résultats (Bravo Mesdames !) et la « conne finie » 1050 résultats. La connerie masculine l’emporte, mais ce n’est pas le sujet.

Voici les quatre questions à résoudre.

1. Qui est plus connard, le connard fini ou le connard pas fini ?
2. Quelle est la différence entre connerie et connardise ?
3. Quand est-ce qu’il faut employer « connard fini » et quand « connard pas fini » ?
4. Est-ce qu’il faut vraiment trancher entre ces questions, alors qu’on a vraiment autre chose à faire, qu’il est bientôt midi trente et qu’on n’a même pas écrit deux pages du texte qui a soulevé la question pour la première fois ?

Image générique d'un con
Derrière un con peut très bien se cacher un connard. – Est-ce que ça paie bien de poser pour des photos de banques d’image? Je l’espère parce que ça a l’air bien con, comme travail.

1. Qui est plus connard, le connard fini ou le connard pas fini ?

Qu’est-ce qu’on essaie de dire quand on parle d’un connard, qu’il soit « fini » ou « pas fini » ? En parlant d’un connard, on essaie de définir le degré de sa connardise (Et non pas de sa connerie, qui elle, est réservé au con, merci de respecter la consigne). On y ajoute alors un « fini » ou « pas fini ». Quelle est la différence ?
Le connard pas fini, comme son nom l’indique, n’est pas terminé. L’intuition nous dit qu’il devrait être moins bien, moins bien positionné dans l’univers des connards que son acolyte fini. Pourtant, si le connard n’est pas tout à fait terminé, c’est que la personne dont est fait le connard est une meilleure personne, puisqu’elle est un peu moins connarde, non ? On pourrait au contraire aussi argumenter que le connard pas fini a juste été trop con pour terminer sa transformation en connard complet, ce qui le rendrait encore plus con que le connard fini. En même temps un connard plus con qu’un connard fini sera surement un meilleur connard que le connard fini, puisqu’il ajoute le con au connard, ce qui en ferait un connard vraiment fini. Ce qui crée un escalier de Penrose, c’est à dire une quadrature du cercle, une contradiction sans fin. Comme quoi, nous voilà arrivés à la fin de la connerie, ou au connard sans fin, le connard infini. On pourrait donc justement argumenter que la connerie est toujours sans fin, qu’un connard, fini ou pas fini, n’a pas d’autre choix que de porter le connard infini en lui, puisque la connerie est sans fin (pour ne pas citer Einstein).

Conclusion
En allant au bout de l’argumentation, on arrive à la conclusion évidente que le connard fini ne peut pas exister. Si la bêtise est sans limites (Voir encore une fois Einstein) et que la connerie est infinie, un connard n’est jamais arrivé au bout de sa connardise, ce qui prouve qu’il ne peut y avoir que des connards pas finis. Les résultats Google ont tort. La majorité se trompe en préférant le « connard fini » au « connard pas fini ». Je m’en vais en parler à l’Académie Française.

2. Quelle est la différence entre connerie et connardise ?

Je croyais avoir terminé. C’était sans compter sur ma propre connerie de ne pas bien distinguer entre connerie et connardise. La connerie étant réservée aux cons et la connardise aux connards. Voilà ce qu’il faut retenir : c’est bien plus qu’une simple connerie que d’être connard. Puisque le connard ajoute à la bêtise (la bêtise étant une sorte de connerie allégée, de la connerie « light », si on veut) son intention méchante. Sans méchanceté, pas de connard. Par déduction, la même chose vaut pour la connardise. Est-ce qu’un connard peut faire une connerie ? Oui, mais c’est rare. Et dans le doute ? En cas de doute, il vaudrait mieux se servir du rasoir de Hanlon (« Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer ») pour ne pas risquer de virer connard à son tour. Oui, on peut virer connard par simple fainéantise de pensée, par négligence, juste en attribuant à l’autre des intentions mauvaises qu’il n’a pas. Le fait de présumer l’intention méchante de l’autre est méchanceté aussi. Mais je m’égare. Je dirais juste : vaut mieux prendre des gens pour des cons que des connards.

Conclusion
Pour résumer : un con n’est pas forcément un connard, mais un connard a toujours du con (ou Ducon) en lui. Comme on n’écrit pas omelette sans caser des E, on ne fait pas de connardise sans con. La méchanceté est de mise pour bien réussir le connard et sa connardise.

Un enfant jouant avec le feu
Un enfant qui fait une bêtise ne fait pas forcement une connerie.

3. Quand est-ce qu’on emploie un « connard fini » et quand un « connard pas fini » ?

Il ne faut jamais employer des gens qui ajoutent de la méchanceté à la bêtise, sauf si vous faites un métier qui demande exactement ces qualités. Comme le racket, l’immobilier, le métier de contractuel/le, tout ce qui demande de l’autorité à petite échelle. Pour ce qui est de l’emploi, il vaut mieux ne jamais employer aucun connard.
Pour ce qui est du langage : on évitera d’utiliser l’expression « connard fini », car, comme nous l’avons démontré plus haut, le connard n’est jamais tout à fait fini, il peut toujours être augmenté, amélioré, dépassé. Le terme « connard fini » indique qu’on serait arrivé à une sorte de terminus, un connard ultime qui ne pourrait être dépassé, ce que l’expérience et notre argumentation a démontré comme impossible. Le connard fini n’existe qu’en théorie, comme une sorte de « boss final » d’un jeu vidéo infini, un adversaire ultime qu’on rencontrerait dans le dernier niveau d’un monde sans fin. De là à dire que dieu pourrait être un connard fini… ce serait du blasphème et ce n’est vraiment pas le moment pour ça.

Conclusion

On dira toujours « connard pas fini » et non pas « connard fini ».

4. Est-ce qu’il faut vraiment trancher entre ces questions, alors qu’on a vraiment autre chose à faire, qu’il est bientôt midi trente et qu’on n’a même pas écrit deux pages du texte qui a soulevé la question pour la première fois ?

Non.

Conclusion finale

Le connard pas fini gagne haut la main. Avec ceci je soumets mon argumentaire à votre œil critique et vous demande votre avis sur la question des connards. Accessoirement on peut aussi discuter de l’excellent roman L’histoire sans fin de Michael Ende , qui, à ma grande surprise, ne parle pas du tout du sujet évoqué ici.

À noter:
-La « connardise sans fin » ne semble pas vraiment exister. 660 résultats de recherche. C’est encourageant.
-La « connerie sans fin » existe bel et bien, avec 7890 résultats de recherche. Rien d’étonnant.
-Le mot « connardise » n’est pas valable au Scrabble, ce qui me semble être une belle connerie, malintentionnée ou pas. https://1mot.net/connardise