Trop de consonnes sont réduites au silence depuis bien trop longtemps! Il est temps d’agir. Signez ma pétition ici: https://chng.it/WmtqwDZ4QR
Comme doit se sentir délaissé
 le deuxième S de « laisser »,
 comme le second S de masse,
 coincé au fond de la foule,
 incapable de voir devant,
 de se faire remarquer dedans,
 souvent ignoré en dictée.
 Ce S de second classe, qui, quoi qu’il fasse,
 qu’il passe, se presse ou qu’il se laisse aller,
 restera toujours cadenassé,
 sera toujours comme le L caché d’aller,
 tel l’ultime M de comme,
 semblable au second N de consonne,
 le dernier R  du carrosse, le T en trop de la goutte,
 le F effacé d’effondré.
 Ce S lassé, déclassé, relégué au second rang, sombre, tombe.
 À peine prononcé, déjà oublié.
 Seul le H silencieux vit une vie plus hardie,
 jamais en haut de l’affiche, toujours lu, jamais entendu,
 hignoré par les horeilles horribles
 de hordes d’hauditeurs han-halpha-hebêtes.




