Un coin de Barcelone

Un jeudi de printemps. Il ne fait ni chaud ni froid. La ville bouge comme seule une grande ville peut bouger. Un coin de rue. Les touristes, les livreurs, les jeunes couples en balade, les trottinettes, les jeunes beaux et les belles qui cherchent leur reflet dans la glace du restaurant au coin. Un couple, deux enfants, une poussette. L’enfant dans la poussette a entre trois et quatre ans. Le père s’en va, chercher quelque chose. La mère et les enfants attendent. Regardent vers où il est parti, le père, le mari.
Et puis le temps se fait long. Les regards se font de plus en plus anxieux, de l’enfant, de la mère. Vers ce coin où il a disparu. Le père, le mari. Mais l’homme ne revient pas. La mère laisse même l’enfant, la poussette, fait dix mètres en arrière pour voir plus loin, derrière le coin, d’où il ne revient pas, le père, le mari. Et puis, on ne s’y attendait plus, il réapparaît au coin, comme si rien n’était, une petite chose rouge à la main. L’enfant sourit, la mère, le sourire soulagé, lui pardonne déjà son retard. Il n’est pas mort, il n’a pas eu d’accident. La chose rouge est accueillie par les mains impatientes de l’enfant dans la poussette. C’est un cadeau pour l’enfant. La famille, à nouveau au complet continue sa balade à travers la ville qui bouge comme seule une grande ville peut bouger.

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