En 1933, l’auteur allemand Franz Werfel a publié un roman étonnant sur le génocide arménien: Les Quarante Jours du Musa Dagh. Dans une version romancée d’un événement réel il raconte la résistance de plusieurs villages arméniens à la déportation. Deux chapitres de ce roman traitent des essais désespérés du pasteur allemand Johannes Lepsius de sauver des Armeniens par la voie politique.
Hovnatan Avedikian du Théâtre de Nice, avec l’aide de l’historien Bruno Precioso, a fait de ces deux chapitres une pièce de théâtre. C’est ainsi que je me retrouve, fin mars 2015, à incarner sur scène un pasteur protestant allemand qui, tel Don Quichote, se bat contre les moulins à vents de la bureaucratie et de la guerre. Une pièce beaucoup plus d’actualité qu’elle ne peut paraitre au premier abord.
« Les costumes situent l’époque. Le missionnaire, remarquablement campé par Jeremias Nussbaum, est d’un naturalisme extrême qui s’oppose au cynisme et à la morgue de ses interlocuteurs qui paraissent ainsi, dans un jeu tragi-comique, hors de ce cercle de l’ombre où est enfermé Lepsius. »
Critique du spectacle dans « L’humanité » du 31 mars 2015
Extrait de l’article de France-Armenie sur Le cercle de l’ombre.
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