Si je pouvais tout faire…

Si je pouvais tout faire. Je n’en aurais rien à faire. C’est la limite qui pousse à la dépasser. Sans la limite, pas de dépassement. Si on ne dépasse pas, comment savoir qu’on s’est dépassé, qu’on a franchi une étape? Sans étapes, comment savoir qu’on a frappé fort? On ne sait pas. Si je pouvais tout faire, je resterai de marbre. Je ne bougerai point. D’un iota. De deux iota une, de deux choses j’en ferai aucune. Je ne suis pas né pour tout faire, je suis né pour dépasser. Je suis né sur la voie de gauche, la voie du dépassement, celle du dépaysement qui n’a pas le temps de voir le paysage défiler. Le temps a filé depuis, le temps file en aiguilles et ailleurs. Si je pouvais tout faire je n’en ferai rien. Je ne suis pas fou. Je suis dans l’effort. Dans la force. La faiblesse. L’opposition des possibles et des impossibles. Si je pouvais tout faire je m’opposerais à rien. Autant me poser, me re-poser. Voilà ce que je ferai, en vrai. Je me poserai. Puis je me re-poserai. Et me poserai encore. Pour jamais arrêter de me poser. Je prendrai la pause. La pose du pauseur. Celui qui pose en pauseur. Je créerai des pauses. Puis je récréerai ces pauses, je ferai des récréations des récréations. Je copierai moi-même en train de poser des pauses. Je ne bougerai qu’un doigt pour appuyer sur copie. Copie à l’infini? Des exemplaires infinis d’une pause créé avec rien. Pour rien. L’ultime pause. Cette pause sera autant plus exp(l)ausive qu’elle n’impose rien. Pas d’activité avant, pas de frénésie après. La pause ultime. Sans début, ni fin, créé dans le vide, entourée de rien, une pose sans forme, informelle en quelque sorte, la pause de toutes les pauses, la pause impausible.
Ce serait beaucoup de travail quand même. Peut-être que je n’en ferai rien. Faire quelque chose semble toujours moins fatiguant que ne rien faire du tout. Il faut un certain perfectionnisme de pauseur pour créer la pause parfaite. Je n’en ferai rien. Je pose quand je pose, mais je ne vais pas m’imposer la pause quand même! Des fois je vais bosser au lieu de poser.

Là, par exemple: Au boulot!

Le bon soir

Un court-métrage de Jeremias Nussbaum, avec Nina Mazodier et Jeremias Nussbaum. Image: François Chambe

Le deuxième court-métrage que je réalise avec Mias Media. Un projet qui s‘est fait dans une ambiance familiale, avec une légèreté et un plaisir du travailler ensemble qui m’a redonné le goût de la réalisation. Non pas que je l’avais perdu. 😉

« Le bon soir » part en festivals à partir de l’automne 2017.

Une zone industrielle en friche engloutie sous la brume hivernale. Le mur d’un cimetière devenu un lieu de passage pour les êtres égarées. Parmi les âmes errantes qui déambulent sur le mur : un jeune homme ayant élu domicile dans sa voiture et une jeune fille ayant pour projet de se suicider…

Toutes les informations sur mias.fr

Le Teaser

Le bonheur des uns

Jean-Michel Fournerau dans le court-métrage "Le bonheur des uns" de Jeremias Nussbaum © Mias Media

La comédie Le bonheur des uns part à l’instant dans les festivals de court-métrage.

Ecrit et realisé par mes soins, il s’appuie sur de nombreux talents.

Au jeu: Jean-Michel Fournereau​, Valérie Crouzet​, Bruno Paviot​, Celine Milliat​, Hélène Jupin​, la participation amicale de Lola Naymark​, Guillaume Barbot​, les voix de Maxime Fassiotti, Corentin Kerdraon​, Jonathan Perrein​, Gwenola de Luze et Elsa Landard​.

À la technique: Image de Juan Siquot​ et Jeronimo Acero​, Son de Renaud Michel​ et Xavier Rémy​, Électricien François Tillot​, Machiniste Benoit Féréol, Assistante réalisation Vanessa Payri​, Scripte Orane Ruellan, Régie Florian Eyerhabide, Renfort régie Arnaud Winisdoerffer, Costumes Lola Fournier​ et Ariane Bourgeois​, Décor et accessoires Philippe Jasko​, Maquillage et coiffures Quinty Axelle​, Montage Son Xavier Rémy, Mixage Son Edouard Morin, Étalonnage Reda Berbar​.

Le Teaser

Je parle du film au festival Off Courts à Trouville:

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